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Atelier d'écriture

Lundi dernier, les bénéficiaires de l'insertion ont participé à une animation atelier d'écriture.

Voici deux activités réalisées ce matin-là

Le point de vue de l'objet

Nos bénéficiaires ont eu l'occasion de raconter l'histoire du point de vue d'un objet... A vous de deviner quel pourrait être cet objet.

Il m'a retiré du PC pour me rebrancher sur un autre et il a mis du volume en souriant car il croyait que j'étais cassé. Alors je suis frustré car il ne m'a pas remercié pour la musique.

(Aubry)

Je ne sais pas pourquoi il s'obstine à faire des marques sur moi, et en plus, il a l'air content d'avoir de l'imagination. Si il continue je vais finir bronzé comme ma voisine de gauche.

(Aubry)

Ha ! Voilà enfin je ne traîne plus sur ce vieux meuble près du fauteuil. Je sens ces mains bien chaudes sur moi qui frottent la poussière qui s'est installée sur ma peau. Je sais qu'elle me regarde de derrière un moment. Et en un instant nous voilà en tête à tête, elle commence à me regarder d'un air détendu et passionné, nous voilà partis pour quelques heures ensemble.

Ah comme c'est agréable de sentir ses yeux me regarder comme ça ! Parfois, elle s'attarde un instant sur une partie de mon corps et poursuit son regard plus loin. Je vois ses yeux commencer à se refermer... et soudain, je lui glisse des mains...

(Laure)

J'étais couché dans un coffre. J'étais bien. Je parlais avec les autres. Tout à coup, le couvercle du coffre s'ouvre. Elle me choisit et m'enroule sur son poignet. De temps en temps, elle me regarde en me touchant et en remuant son poignet.

(Cathy)

Aujourd'hui quelqu'un m'a prise. Cela faisait des années que j'étais là, coincée entre deux revues de sciences et de mathématique dont je ne comprenais pas les conversations. Cette main m'a prise, ouverte et j'ai entendu me dire « mais qu'est-ce que tu fous là toi ? ». Je me suis sentie revivre, enfin. Cela faisait tellement longtemps que j'étais là, perdue ; que j'étais presque entièrement recouverte de poussière. Bon, j'admets que j'étais déjà un peu jaunie. Je sentais un peu le renfermé, mais de nouveau j'avais plu.

Enfin, j'allais pouvoir de nouveau chanter. Les mains m'ont refermée et emportée en s'exclamant « jolie trouvaille, j'essaie en rentrant à la maison ».

(Sabine)

Voici mon histoire, un beau jour, j'étais tranquille dans un magasin en train de glander quand tout à coup, un idiot m'a tiré de mon sommeil pour m’acheter et depuis, c'est la galère. Qu'est-ce qu' il me fait travailler cet idiot, je n'arrête pas d'écrire,d'écrire, en plus qu'-est ce qu'il écrit mal cet idiot. Le pire, c'est qu'il écrit toujours en noir, soit-disant que le noir c'est cool. J'ai envie de lui dire : « Mec, il y a des autres couleurs dans la vie, j'ai quatre couleurs, quatre fonctions, mais non, il n'écrit qu'en noir ».

Et qu'est-ce qu'il peut écrire comme bêtises aussi, je vous jure, avant j'étais peinard au magasin et maintenant je vis un enfer. Et tu penses qu'il aura une pensée pour moi : «Tu veux pas te reposer un peu, un petit massage ?». Non rien,il devrait y avoir un syndicat des bics, stylos, crayons et autres.

Et puis un beau jour, il m'a posé, il écrivait plus rien,il s'était remis à glander. J'étais content mais après, il m'a laissé dans une armoire pendant je sais pas combien de temps, du coup je m'ennuyais. Vraiment aucune considération, les bics ont une âme quoi !

Un beau jour, il me ressort pour écrire à nouveau des bêtises en noir !

Cet idiot me traite comme un objet mais j'espère que ça lui servira un jour que je puisse enfin me reposer.

(Alexandre)

Ecriture à 2 mains

En duo, les bénéficiaires inventent une histoire sur le thème de : « que se passerait-il si... ? »

Que se passerait-il si nous devenions aussi petits que des fourmis ? (Aubry et Ines)

=> Un scientifique qui vit avec une femme ingénieure et ses deux fils. Il crée deux potions : une pour grandir et une pour rétrécir. L'ingénieure a l'idée de faire un mini parc d'attraction pour les enfants qui seront aussi petits que des fourmis. Tout se passa comme prévu, jusque quand la famille a bu la potion qui fait rétrécir. Le scientifique n'avait pas pensé à faire des minis vêtements et à réduire la fiole de potion qui permet d'agrandir les gens.

Ils restèrent bloqués petits, jusqu'au moment où ils ont réussi à atteindre la potion pour grandir et retrouver leur taille initiale

Que se passerait-il si les statues parlaient ? (Cathy et Laure)

=> La Vénus de Milo voit passer un touriste et elle l'appelle. L'homme se retourne. La Venus lui demande s'il ne veut pas lui prêter deux bras.

Le Penseur de Rodin demande à l'homme s'il ne veut pas un peu de pensées pour répondre à la question de la Venus. L'homme prend peur, il court vers le singe de Mons pour avoir de la chance. Et là, le singe lui demande s'il n'a pas un traitement pour la calvitie. L'homme se demande s'il ne devient pas fou.

Que se passerait-il si la nature était en grève ? (Sabine et Alexandre)

=> Quand un jour, un gamin qui faisait pipi sur un arbre, l'arbre s'est rebellé. Enfin, il a bougé au bout de mille ans et a donné un coup de branche, envoyant le gosse valser.

L'arbre s'écrie « Camarades, rebellons-nous ! J'en ai marre ! Il faut nous réunir ! » Et tous les arbres se réveillèrent. Ils convient les animaux à discuter et leur mettent en évidence toute la maltraitance des hommes envers la faune et la flore.

« Elisons un délégué, votons pour Arlette la Belette ! Il faut manifester ! »

Mais une question se pose alors « Sur quoi allons-nous faire les pancartes pour la manifestation ? ».

« Pas avec les arbres ! », s'écrient les arbres

Le serpent, Elio, propose alors « On peut utiliser les hommes, ils se servent de nous depuis tellement longtemps, prétextant de nous aider... Utilisons la peau d'homme ou empalons-les sur des branches d'arbre ! Ils serviront de mégaphone ! »

Sur ce, la troupe se met en marche et capturent un homme qui passe. De suite, il se fait « empaler ».

Mais l'homme se retrouvant dans une position délicate s'écrie « pourquoi tant de haine ? Nous faisons partie de la nature... »

Un singe qui passait par là observe la scène, il prend peur de se retrouver un jour à la place de l'homme. Il s'écrie « Il a raison ! Serrons-nous les coudes ! »


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